Suzanne Lareau, partie 1

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De l’influence d’un environnement familial alternatif, du sport, de l’implication des parents dans diverses organisations, à la possibilité de se déplacer de manière autonome en ville, la passion du vélo s’est progressivement imbriquée dans le quotidien de Suzanne Lareau, dès sa jeunesse.
Sportive, amateure de plein air, de sports extérieurs et de voile, son besoin de bouger l’oriente vers un cours d’initiation au vélotourisme d’une semaine, proposé par Vélo-Québec. Une révélation: un univers s’ouvre alors à elle, confie-t-elle. Lorsqu’elle revient de ce séjour, elle démonte complètement et remonte son vélo.
Le vélo et sa communauté lui permettent une connexion humaine, un mode de vie qui correspond à ses valeurs, en conjonction avec sa formation universitaire. Alors qu’elle débute ses études en Enseignement de l’activité physique à l’UQAM, elle commence à s’impliquer comme bénévole à Vélo-Québec, dès 1979. De fil en aiguille, elle progresse dans l’organisation jusqu’à en devenir, pendant 20 ans, sa présidente-directrice générale.
Diriger cette organisation progressiste, pour ne pas dire militante, fera de Suzanne Lareau bien entendu une experte en matière de vélo, mais aussi, par extension, une référence courrue en transport actif. Pour elle, le vélo est un générateur de changement dans la société et c’est ce qui l’anime dans ses actions.
Dans cette entrevue en plusieurs segments, riche en détails et en anecdotes sur l’évolution du cyclisme chez nous, Suzanne Lareau nous amène sur la voie du progrès social, une voie cyclable.
Patrice-Guy Martin, intervieweur
Tour de l'Ïle de Montréal et fermeture de rues
Cyclotourisme
La Maison des cyclistes
La Route verte
Les vélos cargos
Québec Science
Un lobby à poursuivre malgré les avancées
Le vélo dès l'école primaire
Pépinière à événements
Vélo Québec : un expert-conseil
Le vélo d'hiver
Le vélo électrique
Conférence en 1994 - Photo : Vélo Québec
Les hics de la mécanique... - iIlustration : Vélo Québec
Suzanne en 2012 - Photo : Archives privées S. Lareau
La revue COMMERCE, juillet 1995 - Photo : Commerce-Transcontinental
Suzanne Lareau et son fils Julien Proulx-Lareau en 2007 - Photo : Archives privées S. Lareau
Récipiendaire de l'Ordre de Montréal en 2022 - Photo : Ville de Montréal
Suzanne Lareau et la ministre fédérale Catherine McKenna en 2020 - Photo : Archives privées S. Lareau
3 septembre 2020, le pire de la COVID est passé - Photo : Vélo Québec
Le Tour de l'Ïle de Montréal en ses débuts - Photo : Vélo Québec
Au Parc Olympique avec Michel Labrecque - Photo : Vélo Québec
Suzanne Lareau : La passion du vélo comme service à la société
et à son environnement
(Texte de narration dans la vidéo)
Les témoins de l’époque des « bésiques à pédales » peuvent être étonnés par le développement exponentiel du vélo et la place grandissante qu'il qu’occupe désormais dans nos villes et hameaux, sur nos routes et sentiers. Les mécaniques sont mieux conçues, les utilisateurs quotidiens ne sont plus des hurluberlus et la rue commence à échapper à l’hégémonie automobile. Bref, le vélo a cessé de n’être qu’un accessoire ludique pour enfant.
Des artères comme le Chemin Sainte-Foy à Québec ont été aménagées pour que l’on puisse y pédaler en toute sécurité, de grandes fêtes du vélo ont lieu annuellement, le cyclisme prudent est maintenant enseigné au primaire et les « road trips » en bagnoles subissent la menace du cyclotourisme.
Si l’évolution est phénoménale - une évolution dont bénéficient la santé publique, l’environnement et certaines clientèles dont les femmes la mobilisation de première ligne essentielle à son avènement a été surtout le fait de Vélo Québec. Et dans cette offensive cinquantenaire, des militants se sont faits remarquer, dont Suzanne Lareau, sans doute la plus médiatisée du lot.
Et pour cause. Cette cycliste inconditionnelle a consacré 40 ans de sa vie à Vélo Québec, dont 20 comme PDG. Si les complotistes ont vu en elle une reine guerrière déterminée à rendre misérable la vie des automobilistes, rien n’est plus faux. Suzanne Lareau a simplement voulu créer une synergie entre les différents modes de transport, une mission de gros bon sens qui a fait de Montréal une grande ville cycliste de calibre mondial.